Le mois de Mai étant consacré, au niveau international, à la sensibilisation du grand public et du réseau de soins à la santé mentale, je vous propose aujourd’hui, dernier jour du mois de Mai, de le terminer en rectifiant trois idées reçues sur le trouble de la personnalité borderline (TPB), aussi appelé trouble de la personnalité limite.
« Le TPB n’est pas très répandu dans la population et par conséquent il n’est pas souvent évoqué dans les publications scientifiques et les média. » Faux !
Le TPB présente une forte prévalence dans la population générale (autour de 2%) équivalente à celle du trouble bipolaire et bien plus élevée que celle de la schizophrénie (moins de 1 %), pathologies qui sont quant à elles bien connues du grand public. Néanmoins le TPB est peu traité dans la littérature scientifique. Sur le site https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/, le nombre d’occurrence pour le terme schizophrénie est de 15585, pour le trouble bipolaire le nombre d’occurrence est de 5745 et pour le TPB le nombre d’occurrence est de 1075.
« Le TPB est un trouble chronique qui ne peut pas être guéri » Faux !
Des traitements psychothérapeutiques (tel que la Thérapie Comportementale Dialectique, la thérapie familiale, la psychoéducation par exemple) ont été mis au point pour le patient et son entourage et après quelques années il est possible d’aboutir à une rémission du TPB.
« Le TPB n’affecte que les femmes. » Faux !
Les données épidémiologiques confirment que dans la population générale, le TPB concerne autant d’hommes que de femmes.
En conclusion, il y a une réelle méconnaissance et de fausses croyances concernant le TPB portant aussi bien sur le diagnostic que sur le traitement approprié. N’hésitez pas à vous informer et consulter un professionnel de la santé mentale qui peut répondre à vos questions ou vous adresser à un service ou confrère compétent.
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